Étanercept et spondylarthropathies : expérience d’un service de médecine interne - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
Les spondylarthropathies (SpA) constituent un groupe hétérogène de rhumatismes inflammatoires partageant un certain nombre de points communs, rhumatologiques, cliniques, radiologiques, immunogénétiques, physiopathologiques et de manifestations extraarticulaires, qui peuvent s’associer ou passer de l’une à l’autre. La spondylarthrite ankylosante (SPA) en est le chef de fil, le rhumatisme psoriasique (RP), les arthrites réactionnelles, les arthrites associées aux entérocolopathies inflammatoires et les spondylarthropathies indifférenciées.
Les traitements dirigés contre le TNFα, dont l’étanercept, sont une avancée thérapeutique majeure dans le traitement des SpA. Toutefois quelques inconnues persistent encore quant au rapport bénéfice/risque à long terme de ces traitements.
Patients et méthodes |
Nous rapportons une série de 13 patients suivis pour SpA dans notre service de médecine interne.
Tous les patients ont une SpA radiologique. Ils répondent aux critères ASAS 2009 pour la SPA et aux critères de FOURNIER pour le RP.
Tous les malades ont reçu de l’étanercept.
Résultats |
L’âge moyen de nos patients est de 34,5 ans [16–49 ans]. Quatre femmes et 9 hommes (sex-ratio=2,25). Une patiente est suivie pour RP et 12 patients pour SPA, avec manifestation axiale isolée dans 6 cas, axiale et enthésitique dans 4 cas, périphérique dans 1 cas et extraarticulaire dans 1 cas. Les manifestations systémiques notées sont de type digestif, cutané et lithiase rénale. L’étanercept a été indiqué en 2e intention chez 11 patients et en 3e intention chez 2 patients, avec un délai moyen de mise sous étanercept de 8,5 ans (2–16 ans). Les indications de l’étanercept étaient : la persistance des symptômes malgré la prise permanente à dose maximale des AINS chez tous les patients, associée à la présence de facteurs de mauvais pronostiques chez 3 patients : âge jeune, syndrome inflammatoire et coxite. Nos malades ont reçu l’étanercept en injection sous-cutanée à 25mg 2 fois par semaine chez 5 patients et à 50mg par semaine chez 8 patients. L’évolution a été appréciée sur la clinique (régression du syndrome pelvi-axial, des douleurs et de la raideur), la biologie (négativation de la CRP) et sur l’activité de la maladie (score BASDAI). Le score BASDAI avant le traitement était en moyenne de 5,3 (4–6,7). La réponse au traitement a été évaluée après 3 mois : 12 patients ont bien évolué (BASDAI<4). L’échec thérapeutique a été noté chez une patiente. Aucun de nos patients n’a développé d’effets indésirables à l’étanercept.
Conclusion |
L’étanercept a montré son efficacité sur les manifestations axiales et périphériques. Il réduirait aussi l’inflammation sur la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques. Parmi les manifestations extra-articulaires, il agit sur le psoriasis, mais pas sur les maladies inflammatoires de l’intestin ni les uvéites. L’étanercept a également un intéressant profil de tolérance.
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Vol 39 - N° S2
P. A191-A192 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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